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NaTran R&I agit pour mesurer et réduire les émissions de méthane, un engagement fort pour la planète

14.11.2025

Principal composant du gaz naturel, le méthane (CH4) est au cœur des activités et des métiers de NaTran : il représente depuis toujours un enjeu de sécurité pour les gaziers. Son rôle dans le réchauffement climatique et plus largement la prise de conscience générale sur la thématique, en ont fait aussi un défi environnemental. Deux enjeux majeurs qui ont conduit toutes les équipes de NaTran à se mobiliser. Explications et perspectives.

Un levier dans la lutte contre le dérèglement climatique

Le méthane a un effet de serre trente fois plus puissant que le CO2. Même si sa durée de vie dans l’atmosphère est de douze ans contre plusieurs siècles pour le même CO2, la détection et la maitrise de ses émissions constitue donc une priorité stratégique dans la lutte contre le changement climatique. L’engagement des acteurs industriels de l’énergie à agir de manière plus structurée et massive s’est renforcé dans la dernière décennie. Tout particulièrement via le Partenariat pétrole et gaz méthane (OGMP 2.0), programme des Nations Unies pour l’environnement, lancé en 2020. Cette initiative volontaire réunit environ deux cents entreprises adhérentes – dont NaTran –, avec pour ambition d’optimiser le reporting en créant des normes comptables pour la déclaration des émissions de méthane, pour ensuite les atténuer.

Ensuite via la Règlement Européen 2024/1787 qui a apporté l’année dernière un cadre réglementaire plus ambitieux et plus exigeant autour de trois grands axes : la quantification des émissions, la maîtrise des fuites diffuses avec des obligations de réparation et la réduction des émissions volontaires avec un objectif zéro rejet, signifiant la fin des évents au profit de la réinjection dans le réseau ou si nécessaire du brûlage.

Depuis longtemps convaincu de la nécessité de réduire l’impact environnemental de ses activités gazières, NaTran développe en parallèle le Programme IMPACT dont Elodie Rousset est la coordinatrice : « Nous avons l’ambition de réduire de 70% nos émissions de méthane à l’horizon 2030.  Dans cette perspective, mon rôle est d’identifier les problématiques et d’explorer les solutions avec les différentes équipes afin d’établir une feuille de route technologique. »

Mieux détecter

Jusqu’à présent la détection s’opérait à l’aide de détecteurs portatifs destinés à repérer toutes les fuites lors de rondes à pied. Estimant trop élevé le risque de sous-évaluation de cette méthode, dite source level, l’OGMP comme le Règlement européen ont demandé le recours à des mesures de contrôle alternatives par drone ou par d'autres véhicules comme les hélicoptères, équipés d’un détecteur infrarouge ; c’est le site level, qui permet de remonter une mesure de concentration en ppm délivré par le capteur en un débit de fuite à partir d’un algorithme de quantification et des mesures météorologiques.

À ce jour, la préconisation pour ce type de campagne cible les sites les plus émetteurs ; mais à terme, tous pourraient devoir être inspectés. Dernier mode opératoire actuellement développé, la surveillance continue grâce au déploiement de capteurs fixes. « Autant de défis opérationnels et techniques pour les équipes de Natran R&I qui s’efforcent d’apporter des solutions innovantes et performantes », explique Cristina Lopez Lazaro, spécialiste de la détection des émissions de méthane et dont elle a repris le pilotage il y a un an.

Une approche collaborative et pluridisciplinaire

« L’intensification exigée des campagnes de détection requiert un changement profond de nos pratiques », explique Jérémie Hosanski, chargé de mission à la Direction des Opérations, qui ajoute « et le passage à l’échelle de nos solutions techniques existantes est complexe. » Pour pallier ces difficultés, Cristina Lopez Lazaro favorise un dialogue étroit entre R&I et équipes de terrain : interactions avec les commanditaires techniques, écoute de leurs besoins, proposition d’innovations technologiques, retours d’expérience, partenariats avec des startups, etc.

L’enjeu du reporting

Corollaire de la détection, la qualité du reporting : en cause, la variabilité des mesures par drone – fiabilité des équipements infra rouge, instabilité météorologique –, l’imprécision des algorithmes de quantification et, à date, le caractère partiel des campagnes. L’expertise de NaTran R&I en réconciliation et en analyse des incertitudes est largement reconnue. En témoigne le Gold Standard de l’OGMP, obtenu par NaTran tous les ans depuis 2023. Une légitimité que Cristina met en avant lors de congrès internationaux comme auprès de nouveaux clients.

Porté par son engagement clair et continu dans la réduction de ses émissions de méthane, NaTran se place, grâce à cette expertise, dans une dynamique ambitieuse très exigeante, mais prometteuse au service de la protection du climat.